25 novembre 2011

Vlogosphère - Les dangers de Youtube

Y a quelques temps, j'ai trouvé un truc sur internet qui m'a laissé un peu perplexe.

Je errais tranquillement sur Youtube. Déjà, tu vas me dire, ça commence mal. Parce que Youtube, c'est juste le truc qui met fin à tous tes espoirs te réviser tes cours /ficher des bouquins barbants/ rédiger  une dissertation correcte. A un moment donné, genre au moment précis où tu ouvres un cahier, tu te dis:

"Tiens, je vais mettre un peu de musique!"

Et quarante-trois minutes plus tard, montre en main, tu réalises que tu es en train de mater ta cinquième vidéo de bébé loutre d'affilée et que tu as déjà repéré dans les vidéos un clip mettant manifestement en scène un chaton et deux pommes.

Réaction basique face au phénomène: "Mais comment je suis arrivée là, moi?"

Bref, j'étais sur Youtube, quand j'ai découvert que des gens y tenaient carrément des blogs. Des blogs vidéos. Des vlogs. Sérieusement. Et le pire, c'est que c'est addictif ces machins. Tu te mets à espionner la vie de tout un réseau de gens qui se filment jour après jour. Des gens qui ont choisis de vivre volontairement et gratuitement dans une sorte de télé-réalité filmée par leur soin. Des gens qui jouent à des jeux vidéos en direct et en te laissant la possibilité de faire des commentaires en instantané. Des gens dont la vie entière semble tourner autour de Youtube. Flippant.

"C'est parce que c'est des gens qui vivent à Los Angeles. Personne travaille à Los Angeles. Ils se contentent d'aller dans les magasins et de prendre des trucs. En fait, Los Angeles, c'est un genre d'enclave communiste aux Etats-Unis."

Tel fut le commentaire que je recueillis lorsque je m'ouvrais de ma perplexité à mon amie Hex.

Je précise que le phénomène à l'air essentiellement anglo-saxon, ce qui en un sens n'a pas grand chose d'étonnant dans la mesure où ils pensent que "il y a toujours trop de vie privée", comme le fit si judicieusement remarquer un journaliste anglais suite aux premiers frémissements de l'affaire DSK.

Quoiqu'il en soit, je pourrais me lancer dans un massif questionnement sur les origines et les conséquences de la perpétuelle mise en scène du moi dans le monde d'aujourd'hui, mais j'ai comme le sentiment que la chose risquerait fort de se terminer par un accès de narcolepsie avancé.

D'ailleurs, je sens que je vais aller me coucher moi. Faudrait pas oublier de profiter de l'exceptionnel privilège ne pas avoir 6h de devoir demain matin. Et puis, on sait jamais, peut-être que j'aurais pas le temps de dormir la semaine prochaine.

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